Alvéol et pneus Wattelez, un coup de théâtre cherchant son dénouement !
Avec à peine 5 000 tonnes de pneus et moins de 20 000 tonnes d’autres déchets de caoutchouc l’opération d’enfouissement à Alvéol serait sur le point d’être terminée. Lors de la réunion de Comité de suivi de site du 3 octobre, monsieur le préfet se réjouissait de cette situation, semblant ainsi donner raison à tous ceux qui s’opposent à cet enfouissement.
Le Collectif Environnemental Basse-Marche a lui de réelles raisons de préférer un enfouissement minimum. Mais d’autres problèmes surgissent.
1. Un problème environnemental
La réglementation impose que l’enfouissement soit homogène, donc exclusivement du caoutchouc. Le problème est que l’alvéole prévue pour les déchets de caoutchouc et les pneus n’est remplie qu’à moitié. Nous craignons donc que le Syded ne cherche d’autres pneus pour poursuivre le remplissage. D’autant plus que la collecte s’étend à 6 départements autour de la Haute-Vienne. Attention car la zone d’enfouissement est réputée pouvoir accueillir 1 600 000 tonnes de déchets !
2. Un problème financier
Le président du Syded en signant la convention Wattelez-Syded comptait, au prix de la tonne de déchets, sur une rentrée d’argent de 2 500 000 euros avec les 62 000 tonnes prévues. Avec 25 000 tonnes la somme est limitée à 975 000 euros. Cette somme ne couvre pas les dépenses, d’environ 1 600 000 euros, engagées pour l’affaire. Les pénalités que le président du Syded espère de Wattelez, à hauteur d’environ 600 000 euros, sont illusoires. Wattelez, qui a traîné des pieds pendant 25 ans pour débarrasser le Palais-sur-Vienne de ses pollutions, arguera des études publiques erronées pour se dédouaner de tout dédommagement. La saga judiciaire sera relancée. A la place d’un gain espéré de 900 000 euros, la perte pourrait être d’au moins 600 000 euros. Bien évidemment, c’est le contribuable haut-viennois qui devra mettre la main à la poche, comme pour les 11 millions d’euros de la déplorable et puante affaire du Traitement Mécano Biologique.
3. Un problème de sérieux
Depuis le début de l’opération le préfet et le président du Syded se sont appuyés sur l’étude ANTEA pour affirmer le caractère non-dangereux, non-recyclable et donc ultime des pneus et déchets de caoutchouc de la friche Wattelez. Nous avons contesté de manière argumentée ces affirmations en nous heurtant à leur mépris. Voilà que l’estimation de 15 000 tonnes de pneus et 47 000 tonnes de déchets caoutchouteux tombent respectivement à 5 000 tonnes et moins de 20 000 tonnes ! Ces différences sur la simple quantité discréditent l’étude ANTEA et ruinent totalement les discours du préfet et du président du Syded, à moins qu’on nous explique où sont passés quelques 37 000 tonnes de déchets manquants !
Plusieurs conclusions s’imposent :
1. Monsieur le préfet et le Syded doivent s’engager explicitement à ne plus enfouir de déchets de caoutchouc et de pneus sur le site Alvéol.
2. La gestion calamiteuse du SYDED qui accumule les pertes au détriment des contribuables doit être dénoncée et corrigée. Pour cela les décisions ne peuvent plus être prises par le président et un petit nombre de personnes du bureau du Comité syndical, comme cela s’est révélé être le cas pour la signature de la convention Wattelez-Syded. Les élus du Comité syndical ont la responsabilité d’être exigeants sur chacun des dossiers et ceux-ci présentés au vote. En finir avec l’opacité et le déni de démocratie qui nourrissent la dégradation de la vie républicaine, exige que les séances du Comité syndical du Syded soient publiques et non à huis-clos.
3. Toute l’affaire Wattelez-Syded, entachée d’opacité, de refus de débat, de déficit démocratique montre la nécessité de l’implication citoyenne, de tout un chacun et des élus locaux. A notre goût ces élus se sont trop souvent montrés sur la réserve, trop peu critiques à l’égard de la parole se donnant comme « l’autorité », mais saluons ceux qui ont appuyé notre démarche, en particulier les Conseils municipaux de Blond, Cieux, Peyrat de Bellac, Bellac, Val d’Issoire et le Conseil communautaire du Haut-Limousin en Marche qui ont adopté dernièrement une motion en ce sens. Avec les plus de 6 000 signataires de pétitions, le millier de personnes qui ont rejoint le collectif, les élus relayant notre action dès le début comme les maires et des conseillers municipaux de Blanzac, Mortemart, Cieux, Les Salles Lavauguyon,... tout montre que cette implication citoyenne est possible. Manifestement il nous faudra faire plus pour obtenir des résultats significatifs.
Aussi, dans une situation nouvelle mais peu rassurante pour l’avenir, le Collectif Environnemental Basse-Marche se propose, avec vous, de poursuivre pour obtenir ces résultats concernant notre avenir.
1. Une assemblée-débat sera organisée courant novembre sur l’ensemble des problèmes environnementaux du nord de la Haute-Vienne,
2. A l’occasion de l’anniversaire du Syded (20 ans), une manifestation alternative montrant la face obscure du Syded mais surtout tout ce qui pourrait être fait de positif et inventif (filière de valorisation et recyclage du bois, du textile, du carton,…) sera organisée avec projection de film et débat.
Soyons y nombreux : il y a un grand besoin de têtes et de bras.
le Collectif Environnemental Basse-Marche
Avec à peine 5 000 tonnes de pneus et moins de 20 000 tonnes d’autres déchets de caoutchouc l’opération d’enfouissement à Alvéol serait sur le point d’être terminée. Lors de la réunion de Comité de suivi de site du 3 octobre, monsieur le préfet se réjouissait de cette situation, semblant ainsi donner raison à tous ceux qui s’opposent à cet enfouissement.
Le Collectif Environnemental Basse-Marche a lui de réelles raisons de préférer un enfouissement minimum. Mais d’autres problèmes surgissent.
1. Un problème environnemental
La réglementation impose que l’enfouissement soit homogène, donc exclusivement du caoutchouc. Le problème est que l’alvéole prévue pour les déchets de caoutchouc et les pneus n’est remplie qu’à moitié. Nous craignons donc que le Syded ne cherche d’autres pneus pour poursuivre le remplissage. D’autant plus que la collecte s’étend à 6 départements autour de la Haute-Vienne. Attention car la zone d’enfouissement est réputée pouvoir accueillir 1 600 000 tonnes de déchets !
2. Un problème financier
Le président du Syded en signant la convention Wattelez-Syded comptait, au prix de la tonne de déchets, sur une rentrée d’argent de 2 500 000 euros avec les 62 000 tonnes prévues. Avec 25 000 tonnes la somme est limitée à 975 000 euros. Cette somme ne couvre pas les dépenses, d’environ 1 600 000 euros, engagées pour l’affaire. Les pénalités que le président du Syded espère de Wattelez, à hauteur d’environ 600 000 euros, sont illusoires. Wattelez, qui a traîné des pieds pendant 25 ans pour débarrasser le Palais-sur-Vienne de ses pollutions, arguera des études publiques erronées pour se dédouaner de tout dédommagement. La saga judiciaire sera relancée. A la place d’un gain espéré de 900 000 euros, la perte pourrait être d’au moins 600 000 euros. Bien évidemment, c’est le contribuable haut-viennois qui devra mettre la main à la poche, comme pour les 11 millions d’euros de la déplorable et puante affaire du Traitement Mécano Biologique.
3. Un problème de sérieux
Depuis le début de l’opération le préfet et le président du Syded se sont appuyés sur l’étude ANTEA pour affirmer le caractère non-dangereux, non-recyclable et donc ultime des pneus et déchets de caoutchouc de la friche Wattelez. Nous avons contesté de manière argumentée ces affirmations en nous heurtant à leur mépris. Voilà que l’estimation de 15 000 tonnes de pneus et 47 000 tonnes de déchets caoutchouteux tombent respectivement à 5 000 tonnes et moins de 20 000 tonnes ! Ces différences sur la simple quantité discréditent l’étude ANTEA et ruinent totalement les discours du préfet et du président du Syded, à moins qu’on nous explique où sont passés quelques 37 000 tonnes de déchets manquants !
Plusieurs conclusions s’imposent :
1. Monsieur le préfet et le Syded doivent s’engager explicitement à ne plus enfouir de déchets de caoutchouc et de pneus sur le site Alvéol.
2. La gestion calamiteuse du SYDED qui accumule les pertes au détriment des contribuables doit être dénoncée et corrigée. Pour cela les décisions ne peuvent plus être prises par le président et un petit nombre de personnes du bureau du Comité syndical, comme cela s’est révélé être le cas pour la signature de la convention Wattelez-Syded. Les élus du Comité syndical ont la responsabilité d’être exigeants sur chacun des dossiers et ceux-ci présentés au vote. En finir avec l’opacité et le déni de démocratie qui nourrissent la dégradation de la vie républicaine, exige que les séances du Comité syndical du Syded soient publiques et non à huis-clos.
3. Toute l’affaire Wattelez-Syded, entachée d’opacité, de refus de débat, de déficit démocratique montre la nécessité de l’implication citoyenne, de tout un chacun et des élus locaux. A notre goût ces élus se sont trop souvent montrés sur la réserve, trop peu critiques à l’égard de la parole se donnant comme « l’autorité », mais saluons ceux qui ont appuyé notre démarche, en particulier les Conseils municipaux de Blond, Cieux, Peyrat de Bellac, Bellac, Val d’Issoire et le Conseil communautaire du Haut-Limousin en Marche qui ont adopté dernièrement une motion en ce sens. Avec les plus de 6 000 signataires de pétitions, le millier de personnes qui ont rejoint le collectif, les élus relayant notre action dès le début comme les maires et des conseillers municipaux de Blanzac, Mortemart, Cieux, Les Salles Lavauguyon,... tout montre que cette implication citoyenne est possible. Manifestement il nous faudra faire plus pour obtenir des résultats significatifs.
Aussi, dans une situation nouvelle mais peu rassurante pour l’avenir, le Collectif Environnemental Basse-Marche se propose, avec vous, de poursuivre pour obtenir ces résultats concernant notre avenir.
1. Une assemblée-débat sera organisée courant novembre sur l’ensemble des problèmes environnementaux du nord de la Haute-Vienne,
2. A l’occasion de l’anniversaire du Syded (20 ans), une manifestation alternative montrant la face obscure du Syded mais surtout tout ce qui pourrait être fait de positif et inventif (filière de valorisation et recyclage du bois, du textile, du carton,…) sera organisée avec projection de film et débat.
Soyons y nombreux : il y a un grand besoin de têtes et de bras.
le Collectif Environnemental Basse-Marche